La Nuit du Cinéma
[Groupe lettriste], Jean-Isidore Isou, Gil J Wolman,
Guy-Ernest Debord, Jean-Louis Brau, Serge Berna — [Paris, 1952]

Frédérique Devaux, Le Cinéma lettriste. 1951-1991
Éditions Paris Expérimental, Paris, septembre 1992

 

 

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L’HISTOIRE du cinéma est pleine de morts d’une grande valeur marchande. Alors que la foule et l’intelligence découvrent une fois de plus le vieillard Chaplin et bavent d’admiration au dernier remake surréaliste de Luis Buñuel, les lettristes qui sont jeunes et beaux poursuivent leurs ravages :

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Les écrans sont des miroirs qui pétrifient les aventuriers, en leur renvoyant leurs propres images et en les arrêtant.
Si on ne peut pas traverser l’écran des photos pour aller vers quelque chose de plus profond, le cinéma ne m’intéresse pas.

JEAN-ISIDORE ISOU

Avril 1951 :

TRAITÉ DE BAVE ET D’ÉTERNITÉ

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C’est fini le temps des poëtes.
Aujourd’hui je dors.

GIL J WOLMAN

Février 1952 :

L’ANTICONCEPT
(interdit par la censure)

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« Les yeux fermés j’achète tout au printemps. »

GUY-ERNEST DEBORD

Juin 1952 :

HURLEMENTS EN FAVEUR DE SADE

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En cours de réalisation :

LA BARQUE DE LA VIE COURANTE
de JEAN-LOUIS BRAU

DU LÉGER RIRE QU’IL Y A AUTOUR DE LA MORT
de SERGE BERNA

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NOUS FAISONS LA RÉVOLUTION

À NOS MOMENTS PERDUS